COMMUNIQUE SUR LE MASSACRE EN EGYPTE
Communiqué de l’UMAM :
Plus de 1000 morts depuis le mercredi 14 aout 2013. Le peuple égyptien subit de la part de la junte militaire une répression sanglante qui dépasse celle menée contre les étudiants de la place Tiananmen en 1989. Amnesty International dénonce un «carnage total». Le tort du peuple égyptien? Demander la poursuite du processus démocratique.
Malgré les prétendus errements du gouvernement de Mohammed Morsi, rien ne justifie la prise de pouvoir par l’armée. Disons les choses telles qu’elles sont : la junte militaire a délibérément exécuté des centaines de ses citoyens.
A balles réelles, dans la tête ou la poitrine, le but était de tuer. Toutes les victimes ne sont que des civils, abattus les mains nues.
Il n’y a aujourd’hui plus de doute sur la vraie nature du régime qu’entend instaurer par la force le général Al Sissi : une dictature militaire à la Moubarak.
L’état d’urgence a été rétabli, les médias sont dans les mains du pouvoir, la liberté d’expression n’existe plus : tous les succès de la révolution de 2011 sont complètement remis en cause.
Alors, pour que le printemps arabe ne meure pas écrasé par les chars de la junte militaire, l’Union des Musulmans des Alpes-Maritimes demande aujourd’hui:
- La condamnation unanime par nos représentants nationaux et locaux de la junte militaire et de ses exactions. Ce qui se passe en Egypte est un coup d’état, il faut le reconnaître.
- Le gel des avoirs de la junte militaire et l’arrêt des subventions faites à son profit.
- La mise en place d’un embargo sur les armes qui servent aujourd’hui à l’armée à tuer son propre peuple.
Seules ses actions permettront au monde occidental, et à la France plus particulièrement de faire signifier à la junte militaire que le sang du peuple Egyptien doit cesser de couler pour que le processus démocratique reprenne.
Le peuple égyptien a gouté à la liberté et jamais il ne renoncera.
Nice, le 19 août 2013.
Union des Musulmans des Alpes-Maritimes (U.M.A.M.)