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EGYPTE : PEINE DE MORT POUR LE CHEF DES FRERES MUSULMANS ET 700 PRO-MORSI

Le tribunal de Minya, en Moyenne-Egypte, a requis la peine de mort, lundi 28 avril, contre 683 partisans du président déchu Mohamed Morsi, pour des actes de violence et le meurtre de policiers. Ces peines doivent désormais être approuvées par le mufti égyptien, une étape considérée comme une formalité dans le système judiciaire. Ces condamnations devraient cependant faire l’objet d’un appel, selon les experts contactés par l’AFP.
 
Ces personnes, jugées dans les plus grands procès de masse de l’histoire récente selon l’ONU, étaient accusées d’avoir participé à des manifestations violentes à Minya, le 14 août, le jour même où quelque 700 partisans du président tombaient sous les balles des policiers et soldats au Caire.
 
Sur les 683 accusés condamnés, une cinquantaine seulement sont en détention – les autres ayant été libérés sous caution ou étant en fuite. Parmi les détenus figure Mohammed Badie, guide suprême des Frères musulmans, la confrérie vieille de 85 ans qui avait remporté toutes les élections depuis la chute du président Hosni Moubarak début 2011, avant d’être déclarée "terroriste" en décembre. Il encourt la peine de mort dans plusieurs autres procès et est incarcéré au Caire.
 
D’AUTRES PEINES COMMUÉS EN PRISON À VIE
 
Le tribunal de Minya avait déjà condamné à mort en mars 529 autres partisans de M. Morsi, dans un procès expéditif qui s’était déroulé en une seule journée d’audience. Lundi, cette peine a été commuée en prison à vie pour 492 de ces 529 personnes.
 
Le verdict de ce premier procès avait été jugé contraire au droit international par le Haut-Commissariat aux droits de l’homme des Nations unies. Selon le droit international, la peine de mort ne peut être prononcée qu’après un procès équitable et dans le respect des procédures. "Le nombre stupéfiant de personnes condamnées à mort dans cette affaire est sans précédent dans l’histoire récente. L’imposition en masse de la peine de mort après un procès qui a été marqué par des irrégularités de procédure est une violation du droit international des droits de l’homme", a déclaré un porte-parole du Haut-Commissariat, Rupert Colville.
 
UMAM, Le 28 Avril 2014
 

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MOHAMED MORSI